Mundus est fabula…
La connaissance est l’un de ces sujets que la modernité a bouleversés. Grâce à elle, je pourrais tenter de déduire ce que veut dire la locution latine qui me sert de titre à ce travail. En bon locuteur francophone qui n’a pas fait ses humanités (apprentissage du grec et du latin au collège), je pourrais en déduire que le monde est fabuleux. Je m’en tiendrais à cette traduction intuitive et je m’accorderais pour l’accepter pour vrai sur le fond et sur la forme. Or, si je m’attarde sur ce, vous vous en doutez probablement, c’est qu’il y a un traquenard. Le monde n’est-il pas fabuleux ? Bien au contraire, je le reconnais comme tel. Je ressens une grande joie à chaque étonnement en l’étudiant. Se pencher sur cette humanité, ce rassemblement de poussière d’étoiles organisées pourrait être perçu par un profane des sciences comme un réel miracle. On ne pourrait pas le critiquer.
Mais le monde, l’Univers à une histoire.
C’est d’ailleurs ce que nous rapportent les travaux de Georges Lemaître qui a découvert le Big Bang, quoiqu’il ne le nommait pas ainsi à l’époque.
Le monde a une histoire ! Mundus est fabula…
Et le voile de la connaissance est levé, car c’est bien le sens caché de ce titre. Le monde à une histoire. Non pas qu’il est fabuleux… quoiqu’il le soit bel et bien.
Qu’est-ce que cela m’apporte ? Une certaine forme d’humilité d’ores et déjà. Mon intuition a priori m’a trompé, mais ma connaissance a posteriori l’a rectifiée. J’ai dû ouvrir un livre, en l’occurrence celui de David Elbaz : La plus belle ruse de la lumière, Et si l’univers avait un sens… (paru chez Odile Jacob en octobre 2001)
Je disais par ailleurs d’entrée de jeu que la connaissance est bouleversée par la modernité. Qu’est-ce à dire ? Très simplement, le réflexe que nous avons tous adopté depuis un certain nombre d’années est de vérifier sur « Google ». Est-ce que tout ce qui provient de ce moteur de recherche est faux ? Évidemment que non ! Mais pourquoi donc ne plus se fier à des outils de références qui par ailleurs sont aussi présents sur Internet ? Un autre biais de la connaissance est celui qui consiste à accorder plus d’importance aux idées qui nous plaisent plutôt qu’à celles qui nous déplaisent. Traduire « Mundus est fabulas » en : le monde est fabuleux repose sur un autre biais cognitif : la confiance que nous avons tous en notre intuition personnelle pour donner un avis sur des sujets qui nous dépassent.
Alors, dépassons les frontières de notre intuition. Ouvrons les livres de nos grands maîtres. Et comme le disait l’un d’entre eux : laissons entrer la vérité dans notre cœur comme élément fondateur de la paix dont nous avons tant besoin.