L’idée prodigue… suite…
« Chère imagination, ce que j’aime en toi, c’est que tu ne pardonnes pas. »
Citation tirée du Manifeste du Surréalisme de 1924.
Sans pitié ! De fait notre imagination l’est bel et bien. Lorsque je me réveille au matin après un sommeille plus ou moins réparateur, mon esprit foisonne. Toutefois, si je passe trop rapidement aux aléas de la vie, café, métro, café, boulot, café (ah ! je commence à comprendre pourquoi mon sommeil n’est pas si réparateur)… dodo, la réalité efface rapidement cette force créatrice. Les rêves, les demi-sommeils, « aiment », autant qu’ils puissent aimer, à ce que l’on porte à leur égard un intérêt plus que quelconque. Sans cette attention, ces moments pris à revoir éveillé les images de nos rêves, nos arrières-mondes nous tournent le dos. L’imagination ne pardonne pas.
Saint-Pol-Roux (poète symboliste français, 1861-1940) plaçait sur la porte de sa chambre la nuit venue cet écriteau : le poète travaille.
L’analyse des rêves est une méthode d’investigation au service de la créativité. L’adage dit que la nuit porte conseille ou que « la nuit est mère de conseil », attesté dès le XVIe siècle, avait identifié avant Freud le pouvoir de ce que ce dernier a fortement aidé à conceptualiser dans ses travaux sur le subconscient.
En face d’enjeux planétaires, nous est-il collectivement possible que le rêve puisse être un levier afin de créer un monde nouveau ?
Voir aussi L’idée comme l’enfant prodigue