Dit et non-dit
De la superposition des symboles dans la méthode surréaliste
Lisez un poème surréaliste d’André Breton, par exemple. Vous devez vous concentrer, car la multiplicité des symboles peut donner le tournis. Maintenant, tourner votre regard vers une œuvre picturale d’un maître de cet art. René Magritte est un bon modèle pour cette démonstration. Quel sera le premier symbole qui atteindra vos sens ? Le deuxième ? Puis, le troisième…
L’artiste est celui qui sait faire accoucher des symboles issus de son inconscience vers le monde sensible. Il sait aussi faire parler le monde qui l’entoure en puisant dans l’inconscience collective, car il est un fin observateur. Un homme de lettres sait aussi jouer avec les différents symboles à travers sa prose. Le lecteur pourra identifier le message explicite. Puis, après réflexion et peut-être aussi à l’aide d’une ou deux clés de lecture, il pourra déduire le message non dit ; les intentions de l’auteur, entre autres.
La superposition symbolique est aussi utilisée dans le design, notamment en publicité. En ce sens, il y aura le message qui touche directement votre désir, vos sentiments et votre orgueil de temps en temps. Mais ce que l’on ne vous dit pas est souvent plus puissant que le message explicitement dit !
La méthode surréaliste permet d’identifier ces symboles et de les mettre a priori en relation. Vous les avez accouchés. Vous en êtes les maîtres. À vous de les livrer dans l’ordre que vous aurez choisi à travers votre technique de restitution et de votre démarche de création.